Reilhaguet, petit village situé dans le Causse Bourian*, a été une terre vendue en même temps que celles de Baussac et de Lunegarde en 1315 par Bertrand de Gourdon à son beau-frère Matfred de Salignac. Par la suite, la seigneurie fut aux mains du fils cadet des Ricard de Gourdon dans les années 1450. En 1458 tout le lieu de Reilhaguet est arrenté à une vingtaine de personnes, vraisemblablement pour accueillir de nouvelles populations à la fin de la guerre de Cent ans (1337-1453) Enfin la Seigneurie passe en 1467 à la famille de Genouillac jusqu’au XVIII ème siècle. (source : le Patrimoine du Pays d’Art et d’Histoire Causses et Vallée de la Dordogne)
Pour la petite histoire, il y a eu une épidémie de peste en 1630, et c’est un chirurgien de Larroque-des-Arcs qui en août, parvient à désinfecter le pays de cette maladie. http://wikipedia.fr
*Le causse bourian :
le nom de Bouriane viendrait d’un petit fief du nord de Gourdon composé de quelques villages autour de Milhac. Ce nom pourrait venir du latin bordaria, métairie ou ferme, devenu en occitan borda ou boria. Bouriane serait ainsi le « pays des fermes ». Pour des raisons pratiques, économiques et touristiques l’appellation Bouriane a été étendue à toute la partie nord-ouest du département entre l’axe routier nord-sud (A20) et l’axe fluvial est-ouest de la vallée du Lot .(source le patrimoine du pays d’Art et d’Histoire Causses et Vallée de la Dordogne).
Pour ceux qui s’interrogeraient sur cette appellation de Causse Bourian pour Reilhaguet, le CAUE (conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement) a utilisé cette appellation au moment du rattachement des communes du canton de Payrac à la communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne.
Reilhaguet dont on peut trouver également l’orthographe de Reillaguet http://archiveslot.fr , se situe sur un plateau verdoyant sur lequel s’étend la commune traversée par la route touristique menant à Rocamadour ; mais c’était autrefois un « camin roumieux » chemin des pèlerins, qu’empruntaient ceux-ci pour aller de Gourdon à Rocamadour, actuel GR64 qui est un ancien chemin pavé romain de Coq wikipedia.fr
De par sa position dominante, Reilhaguet dont le nom signifie le « guet du roi », servait de poste avancé aux troupes du Roi de France pendant la guerre de cent ans (1337-1453, conflit qui oppose de manière entrecoupée le royaume d’Angleterre et celui de France)
Le village peut se vanter d’avoir une vue remarquable, un splendide panorama sur le Causse de Gramat et, par temps clair, sur les monts d’Auvergne. Cette vue peut s’apprécier à divers endroits mais notamment du lieu-dit la Montjoie à 400 m d’altitude (dans ce cas, les montjoies sont des édicules de pierres sèches servant de repères sur les routes de pèlerinages, car le mot a différentes définitions).
Des sentiers pédestres suivent les lignes de crêtes traversant des paysages verdoyants.
Architecture
Les habitations sont en pierres, dispersées dans des différents bourgs et hameaux. On peut ainsi citer Laval*, le Cayla, le Marrou ….
*Laval : aujourd’hui commune de Reilhaguet, jadis commune de Payrac. Le curé était tantôt curé de Camy tantôt curé de Laval. La paroisse est rattachée à Reilhaguet en 192O
A Reilhaguet certaines maison présentent des fenêtres arc en accolade, certaines datent du XVème siècle.
Les maisons les plus anciennes se trouvent dans le cœur du village et certaines sont encore datées.
Il faut savoir qu’initialement toutes les maisons étaient enduites et la mode des pierres apparentes est relativement récente.
Population
A son apogée en 1831, la population est de 717 habitants. En 1906 elle n’est plus que de 508 et chute à 359 à la suite du phylloxera qui décime les vignobles.
Aujourd’hui elle est de 148 habitants avec cependant une certaine dynamique et de nouveaux habitants viennent à nouveau s’installer sur la commune. Les habitants s’appellent les Reilhaguétois et les Reilhaguétoises.
Il est à noter que certaines familles, de notaires notamment, ont été extrêmement présentes sur Reilhaguet à savoir les notaires ESCUDIE présents de 1586 à 1856 soit
260 ans http://racines-alvignac.fr
Cadastre
Le saviez-vous ?
Le cadastre napoléonien ou ancien cadastre a été réalisé dans toutes les communes de France en 1808 et 1850 dans le but de lever équitablement l’impôt foncier.
Les plans du cadastre lotois ont été levés entre 1808 (Lalbenque) et 1842 (St Géry). Ils sont restés d’actualité jusqu’à la création du cadastre rénové, dans la seconde partie du XXème siècle. (source archives.lot.fr) vous pouvez consulter le plan cadastral de Reilhaguet sur internet : http://cadastre.gouv.fr
Il est amusant de constater que l’orthographe sur le cadastre napoléonien de 1810 est REILLAGUET.
Cartes postales anciennes
Les Commerces
Si aujourd’hui il n’y a plus aucun commerce en activité cela n’a pas toujours été le cas au vu de certaines photos qui nous montrent des hôtels, des restaurants, une épicerie, la poste…
LA PETITE HISTOIRE
Les écoles et la mairie
Histoire des Ecoles à Reilhaguet
En France, après son initiation en 1793 avec Louis-Joseph Charlier, et des transformations successives sous la Révolution française, puis après la révolution de 1848 la loi Jules Ferry du 28 mars 1882 rend l’instruction laïque et gratuite OBLIGATOIRE. (wikipédia.org) Elle va être enseignée dans deux écoles à Reilhaguet :
- celle des garçons
La maison était en partie école ET mairie, puis deviendra une maison particulière.
- celle des filles l’ancien couvent
Puis les deux écoles seront transférées avec garçons et filles à l’entrée du village.
Ce bâtiment daté de 1871 deviendra la mairie. Il est actuellement dédié aux associations de Reilhaguet.
Souvenirs souvenirs :
La nouvelle mairie est actuellement sur la place du Bourg à la place d’une ancienne forge.
Histoire des écoles à LAVAL
L’école fut crée à Laval (époque loi de Jules Ferry) tout d’abord temporairement dans la maison Terrie, ensuite vers 1910 dans l’école spécialement construite en dessous de l’Eglise en allant aux Estournelles. Cette ancienne école est désormais louée par la commune. On peut reconnaitre le préau avec son auvent.
Dans les premiers temps, les garçons de Reilhaguet venaient à l’école laïque de Laval avec leur casse-croûte et leur chaufferette ! La motivation était de mise !
Il y avait une école religieuse à Reilhaguet et la rivalité était grande (propos recueillis par Michel CONTIE auprès de sa grand-mère.
Puis l’ école laïque a été ouverte aux filles dans les années 192O. Il semblerait qu’il en a été de même à Reilhaguet.
Le métier d’instituteur ou d’institutrice était régi par des normes….en voici ci-dessous quelques exemples : législation relative à la construction et l’appropriation des bâtiments scolaires par B. SUBERCAZE
Les bâtisses
Le Saint Amadour
Cette bâtisse était constituée de deux corps de bâtiments (voir carte postale ancienne ci-dessus). Transformée en un seul corps dans les années
Le séchoir à tabac
Une bâtisse attire l’attention lorsque l’on se promène dans Reilhaguet, c’est un ancien séchoir à tabac, construit dans les années 196O par le grand-père de Pascal BOS. Dans ces années il y a des cultures de tabac partout dans le Lot et à Reilhaguet. La culture aujourd’hui n’existe plus mais la bâtisse a été conservée.
Le saviez-vous ?
La maison communale
Cette maison a été rachetée par la mairie . Elle subit des travaux afin de pouvoir être louée. Le toit a été surélevé afin de la rendre plus confortable.
